19 juin 2014 « Guy de Maupassant, 1850-1893, Vénus et le Horla »

Bel Ami

L’Académie du Gard Rhodanien de Lascours propose, pour sa dernière séance publique mensuelle de la saison 2013-14, une conférence qu’on peut qualifier de « médico-littéraire » à propos de Guy de Maupassant. Il est parmi les auteurs français du XIX° siècle, les Balzac, Flaubert, Alexandre Dumas et autres, celui qui paraît le plus proche des générations actuelles, les tournages de plusieurs de ses contes, nouvelles, pour la télévision, à des heures de grande écoute, le démontrant amplement. À simple titre d’exemple, on peut dire que les œuvres comme « Boule de Suif », « La pension Tellier », « Miss Harriett », « Les deux amis », «Le Rosier de madame Husson » et tant d’autres sont régulièrement programmées et suivies par un public nombreux. Par ailleurs, les rééditions en collections au prix abordable se succèdent.

La vie de Maupassant, 43 ans, quoique courte, a permis une parution abondante, bien souvent un conte par jour ou presque, publié dans la presse, afin de lui permettre de mener le grand train de vie qui lui convenait. Il avait travaillé dans différents ministères où la besogne, peu contraignante, lui permettait d’observer les petites manies de ses camarades d’où il tirait la trame d’un nouveau conte . On lui doit aussi un regard particulier sur les événements tragiques durant le désastre de 1870, puis sur les drames de la Commune, ainsi que des romans, Bel Ami, Pierre et Jean, etc. Parrainé par Gustave Flaubert, ami de sa famille qui avait compris son talent littéraire, et remarqué par Émile Zola, en gagnant le travail de groupe des « Soirées de Médan » en 1880, il atteint son but, vivre de ses articles. A partir de là, c’est l’histoire bien connue de ce grand auteur à succès.

Or, si la renommée littéraire grandissait, avec la réussite, d’inquiétants signes apparaissaient et se multipliaient dans un ordre bien connu de tous à cette époque. Parmi beaucoup de maladies infectieuses, vénériennes aussi bien sûr, pour lesquelles on ne connaissait aucune thérapeutique efficace, la terrible syphilis, contractée après un rapport sexuel, détruisait peu à peu les corps en agissant sur tous les organes. Cette ancêtre du SIDA, au long des années, finissait par désorganiser les différents tissus, le système nerveux central et enfin, après quelquefois plus de 20 ans de souffrance, survenaient les atroces complications finales, et bien souvent, comme ce fut le cas pour Maupassant, la folie furieuse.

La communication, présentée par Diego RODRIGUEZ, médecin retraité, exposera les éléments qui permettront de suivre en parallèle la carrière littéraire triomphante et l’irrémédiable déclin. Cela contribuera aussi au rappel de ce que fût cette terrible affection, le nombre considérable de personnes de toute catégorie atteintes, en particulier dans les milieux artistiques, avant que l’apparition des antibiotiques auxquels elle était sensible, la fasse peu à peu aller vers l’oubli.

Informations

  • Quand : jeudi 19 juin 2014 à 19 heures.
  • Où : salle du stade de Chusclan (entrée libre et gratuite).

 

Photo : Simone Capretti

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