Retour sur l’anniversaire de la mort de Frédéric Mistral

Clement-Frederic-Mistral

Le 27 novembre 2014, à l’invitation de l’Académie de Lascours, un très nombreux public a répondu présent malgré les caprices de la météo, pour venir écouter Hervé ABRIEU, parler du centenaire de la mort de Frédéric Mistral. La dette des Provençaux et de la France à l’égard de ce génie a été mise en évidence car le conférencier, au-delà d’un folklore de pacotille sous lequel on l’occulte, Mistral a rendu ses lettres de noblesse à la langue d’Oc grâce à Mireille, Calendal, Le Poème du Rhône et tant d’autres.

Ainsi, il a apporté la preuve que ce qu’on appelait avec mépris patois n’était autre que la langue des troubadours toujours capable de produire des chefs-d’œuvre. Il en établit l’orthographe, la grammaire et a recensé la richesse de son vocabulaire dans son dictionnaires Le Trésor des Félibriges. Il lui a redonné sa vraie place parmi les langues romanes : roumain, italien, catalan, espagnol, portugais, etc.

Les plus grands savants ont salué cet immense travail et le prix Nobel de 1904 a récompensé, à la fois, le poète et le linguiste. En 1854, à son initiative, fut fondé le Félibrige, assemblée de félibres, ces écrivains décidés comme lui à « défendre et illustrer la langue d’Oc« . En 1877, Léon Alègre reçut la distinction de félibre mainteneur et, en 1974, Maurice Poussot, Cavillargais et Rouquairol, fut honoré du prix Frédéric Mistral pour son recueil Caminavo soulet.

L’œuvre de Poussot est malheureusement bien oubliée de nos jours ! Mistral préconisait le bilinguisme si vivant dans tant d’autres nations, mais les pouvoirs français centralisateurs, se sont évertués à appauvrir l’Hexagone de cet immense patrimoine humain et culturel. Ont-ils pour autant empêché la colonisation de la langue française par la langue anglaise ? Telle est la question qu’il faut se poser après examen des propositions purement françaises de Frédéric Mistral…

Vous pouvez télécharger le diaporama de Hervé Abrieu en cliquant sur ce lien : Mistral_hommage_centenaire.pdf (3,5 Mo)

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