De l’ouvrage d’art (1861) du Pont routier de Martigues, à l’art de l’ouvrage (1972) du Pont-Viaduc de l’autoroute (A 75) qui enjambe le Canal de Caronte. C’est l’approche que Paul PLANTÉ aura de l’histoire de ces ponts.
L’ouvrage d’art
Dès 1840, les démêlées entre les ingénieurs et techniciens d’entreprises et les Ponts et Chaussées commanditaires portaient sur les concepts et les techniques de fabrication du tablier-poutre d’un pont tournant routier franchissant un chenal de navigation maritime à Martigues et devant donc s’effacer au passage des navires ont marqué l’ouvrage de 1861. Cet exploit technique sans précédent resta néanmoins indemne de la moindre préoccupation esthétique.
L’art dans l’ouvrage
Cent ans plus tard, il en va tout autrement du Pont-Viaduc sur l’A 75 avec des ingénieurs et techniciens et des Ponts et Chaussées bien au fait des procédures de vérification récemment informatisées aux fins d’assurer la sécurité d’un viaduc de grande dimension, avec un tablier à grande hauteur pour porter des charges utiles élevées, permettant à un axe autoroutier d’enjamber le Canal de Caronte.
L’apport du potentiel des procédures sophistiquées de vérifications avait dès lors le champ libre pour trouver une configuration esthétique pour le viaduc et pour travailler à son inscription dans le site.
Une philosophie générale à tirer
Ces deux épisodes relatifs à des ouvrages d’art publics peuvent se lire comme les témoins de la mise en œuvre des trois procédures invariantes, chez l’être humain : création, pré-jugé, vérification (ou discernement).
Ces invariants exploitent les moyens mentaux et matériels, cumulés avec le progrès et historiquement situés. Depuis des temps immémoriaux les disciplines humaines s’en nourrissent.
Informations
- Quand : jeudi 8 juin 2023 à 18h.
- Où : salle Laure Pailhon, 8 rue Léon Alègre à Bagnols-sur-Cèze. Entrée libre et gratuite.